Marie-Nancy Vuille, femme-écrivain, signait au masculin, André Gladès, du nom de jeune fille sa mère. C’est sous ce pseudonyme qu’elle mena une carrière de femme de lettres et de traductrice à Paris. Elle appartenait au mouvement naturaliste.Marie-Nancy Vuille est née à Neuchâtel le 25 novembre 1867 dans le quartier du Seyon. Comme l’indique Edouard Rod dans la préface de « Florence Monneroy », une des oeuvres les plus connues de Marie-Nancy Vuille, elle se plaisait à rappeler la date et les lieux de sa naissance. Ce triste mois de novembre, disait-elle volontiers, est celui où l’on meurt le plus souvent dans sa famille.
Son père, M. Louis Vuille, appartenait à une bonne famille bourgeoise, originaire de La Sagne. Après un accident, l’écroulement d’une grande maison en construction, en avait compromis l’aisance il dut consacrer à la rétablir beaucoup d’efforts laborieux, une grande somme d’intelligence et d’énergie. De sa ville natale, il ne tarda pas à transporter le centre de son activité à Genève, où il réussit à fonder l’importante Brasserie de Saint-Jean. Il y avait épousé la fille d’un pharmacien d’origine allemande, Mlle Adèle Gladès.
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